L’impact environnemental de l’intelligence artificielle

L’impact environnemental de l’intelligence artificielle

Depuis un an, on parle beaucoup du potentiel inexploité et des inconvénients généraux de l’intelligence artificielle générative. On porte généralement moins d’attention à l’impact environnemental de l’intelligence artificielle.

Pourtant, cet aspect peu visible peu visible des IA a des conséquences majeures pour la planète. D’après de récentes études, il est grand temps de s’attarder à cet effet négatif caché. Surtout que selon les experts, l’impact environnemental de l’intelligence artificielle est sur le point de s’aggraver.

Les géants de la technologie se précipitent pour intégrer l’IA dans les moteurs de recherche. Leur usage tend donc à s’étendre très rapidement et leur impact à s’accroître proportionnellement.

Les logiciels traditionnels ont déjà une empreinte carbone très importante, toute comme l’industrie de l’hébergement web. La montée en puissance des IA menaces toutefois d’augmenter les dégâts de manière exponentielle.

Qu’est-ce qui cause l’impact environnemental de l’intelligence artificielle?

Il peut être facile d’oublier la quantité d’énergie nécessaire à un ordinateur pour répondre à une requête. Selon l’Agence Internationale de l’Energie, les centres de données sont responsables de près de 2 % de la demande mondiale d’électricité et des émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur technologique dans son ensemble est responsable d’environ 3,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

L’indexation régulière et la recherche de contenu Internet nécessitent déjà des ressources assez importantes. L’intelligence artificielle générative a toutefois besoin de beaucoup plus. Le professeur de cybersécurité à l’université du Surrey au Royaume-Uni, Alan Woodward, a déclaré au magazine Wired:

« Il faut de la puissance de traitement, du stockage et une recherche efficace. Chaque fois que nous observons un changement progressif dans le traitement en ligne, nous observons une augmentation significative de la puissance et des ressources de refroidissement requises par les grands centres de traitement. »

Ces dernières années, plusieurs études examinant la puissance de calcul et les émissions de carbone générées par l’IA confirment cette affirmation.

En 2019, des chercheurs de l’Université du Massachusetts ont étudié le processus de formation de plusieurs modèles d’IA.

Ils ont découvert que ceux-ci peuvent émettre l’équivalent de plus de 284 tonnes métriques de CO2.

La même étude a révélé que la création d’un modèle de traitement du langage naturel a généré 284 tonnes de CO2 supplémentaires! Notez que l’humain moyen produit environ 5 tonnes de dioxyde de carbone par an.

Le total de 568 tonnes représente plus de 10 fois les émissions produite par la voiture américaine moyenne durant tout son cycle de vie. Cela représente la fabrication de 10 véhicules, leur utilisation et leur élimination. C’est énorme!

Le MIT Technology Review a rapporté que pendant son développement, les GPT-3 d’OpenAI et les OPT de Meta ont respectivement générés plus de 500 et 75 tonnes métriques de CO2.

L’impact précis est difficile à calculer puisqu’il n’existe encore aucune méthode normalisée de mesurer les émissions CO2. Ces chiffres sont fondés sur des estimations externes d’experts et des données limitées publiées par les entreprises.

Comment l’impact environnemental risque-t-il de s’aggraver?

La récente montée en puissance de l’IA générative l’a mis sous le feu des projecteurs. Il n’est donc pas surprenant que les entreprises technologique redoublent d’efforts pour obtenir leur part du gâteau.

Microsoft a déjà intégré ChatGPT dans son navigateur Edge et son moteur de recherche Bing. Google a pour sa part lancé son propre chatbot IA, Bard, que l’entreprise décrit comme « un complément à la recherche ».

Le moteur de recherche chinois Baidu a récemment annoncé qu’il lancerait lui aussi son propre chatbot utilisant une IA.

Selon Wired, cette montée en puissance des outils liés à l’IA pourrait conduire à une multiplication par cinq de la puissance de calcul nécessaire et des émissions de carbone.

ChatGPT attire déjà environ 13 millions d’utilisateurs par jour. Le navigateur Bing gère de son coté environ 500 millions de recherches quotidiennes.

L’intégration des deux risque de s’accompagner d’une forte augmentation de la consommation d’énergie. Martin Bouchard, cofondateur de l’entreprise canadienne de centres de données QScale, a affirmé à Wired : « S’ils renouvellent souvent leur modèle et ajoutent d’autres paramètres, l’impact sera d’une toute une toute autre échelle. »

Comment les entreprises technologiques pourraient-elles réduire l’impact?

Il existe de nombreuses façons pour les entreprises de technologie de réduire les émissions de CO2 causées par l’intelligence artificielle.

La construction de centres de données alimentés par des sources d’énergie propres est un bon exemple de solution.

L’intelligence artificielle tend à multiplier la vitesse à laquelle les données sont générées. L’hébergement web vert et non polluant est donc plus important que jamais, pour réduire l’impact environnemental de cette quantité astronomique de données.

Il faut donc espérer que les grandes entreprises numériques cesseront rapidement d’alimenter leur centres de données au charbon et au pétrole. Sinon, l’impact environnemental des IA pourrait croître rapidement au cours des prochaines années.

Pour conclure sur l’impact environnemental de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle attire beaucoup d’attention depuis un an. C’est en partie dû au développement d’IA génératives comme ChatGPT, qui ont su marqué l’imaginaire collectif.

Malgré leur nature numérique, les IA ont un impact important sur la planète. Les incroyables quantités de données nécessaires à leur création engendre des centaines de tonnes de CO2.

Une fois actives, ces IA produisent elles-mêmes des données à un rythme surhumain. Leur impact tend donc à s’accroître de manière incessante et exponentielle.

Il faut donc espérer que les grandes entreprises derrière ces IA opteront pour des centre de données plus écologiques. En optant pour un hébergement plus verts, elles pourraient contrer l’impact négatif des IA.

Nous espérons que la lecture de cet article vous a plu et vous a éclairé sur l’impact environnemental de l’intelligence artificielle.

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